Les loyers sont au cœur de l’actualité immobilière de ce mois de mai. Tout d’abord avec le Conseil d’Etat qui a rejeté au début du mois, plusieurs recours de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) et de la Chambre nationale des propriétaires visant à faire annuler le dispositif d’encadrement des loyers à Paris, en région parisienne et à Lille. Pour Paris, le refus du recours a une résonnance plus particulière car deux tiers des parisiens sont locataires. Plus d’un quart des loyers y étaient restés en dépassement en 2020. « Depuis janvier, nous avons constaté une hausse de 1,6 % des loyers à Paris. Sur un an glissant l’augmentation est de 1,7 % ce qui signifie que la quasi-totalité de la hausse sur les douze derniers mois a été réalisée depuis le début de l’année. Cela laisse à penser que l’encadrement des loyers n’est pas respecté », selon la Responsable des études économiques de Meilleurs Agents. Cette hausse continue des loyers est également à la une de l’actualité dans le cadre de la loi rectificative sur le pouvoir d’achat. Il se pourrait en effet que cette loi inclus un gel de l’indice de référence des loyers (IRL) sur demande de plusieurs associations. Cet IRL, qui suit en théorie l’évolution des prix à la consommation, a augmenté de 2,48% entre le 1er trimestre 2022 et le 1er trimestre 2021 (contre +0,09% un an plus tôt). Si rien n’est fait, la hausse des loyers pourrait potentiellement atteindre 5% d’ici la fin de l’année selon l’association Consommation Logement Cadre de Vie. Bercy semble avoir été attentif à la demande des associations. Si une telle mesure entre en vigueur, elle pénaliserait les bailleurs privés mais aussi les bailleurs sociaux qui doivent déjà faire face à une hausse importante de leurs charges. Une décision similaire a été adoptée en Espagne où l’inflation dépassait les 10% en mars dernier. Ainsi jusqu’au 30 juin les contrats de location espagnols ne pourront pas dépasser une hausse de loyer de 2%. Verdict en France à ce sujet après les prochaines législatives.
Crédit immobilier
Les meilleurs taux fixes du mois en crédit immobilier
Pour les résidents :
- Taux fixe sur 15 ans: 1.00%
- Taux fixe sur 20 ans: 1.20%
- Taux fixe sur 25 ans: 1.40%
Pour les non-résidents :
- Taux fixe sur 10 ans: 1.50%
- Taux fixe sur 15 ans: 1.65%
- Taux fixe sur 20 ans: 1.75%
Les taux communiqués correspondent aux meilleurs taux obtenus. Quelques banques seulement peuvent accorder ces niveaux de taux et nous constatons des écarts un peu plus importants entre ces « meilleurs taux » obtenus et les taux juste en dessous.
Taux de référence
Taux directeur BCE
Politique monétaire et anticipation des taux court terme
Le taux directeur reste inchangé au moins jusqu’à juillet. « Nous serons très probablement en mesure de sortir des taux d’intérêt négatifs avant la fin du troisième trimestre », a déclaré Christine Lagarde, la Présidente de la BCE. Le taux de dépôt de la banque centrale est pour l’instant à -0,5 %. Il faudrait donc deux hausse de 25 points de base d’ici à fin septembre, pour le faire sortir du négatif. Ces deux révisions devraient intervenir lors des réunions de juillet et de septembre.Euribor 3 mois
Les prêts à taux variable sont majoritairement indexés sur cet indice
L’Euribor 3 mois poursuit sa remontée à -0,36%.
OAT 10 ans
Les taux des prêts à taux fixe sont fortement corrélés à cet indice
L’OAT 10 ans atteint 1,56% contre 1,30% à la fin du mois dernier.
