Avec la mise en place du PGE, les banquiers ont été sollicités dès le début de la crise sanitaire afin de vérifier les critères d’éligibilité de leurs clients et de leur fournir des pré-accords de financement. Ce dispositif lancé le 25 mars, avait déjà permis d’accorder 66 milliards d’euros au 7 mai dernier.
Cependant, les établissements bancaires ne sont pas épargnés par la crise. Selon un récent rapport du cabinet de conseil McKinsey, il est possible que les banques doivent faire face à une crise plus importante que celle de 2008. Les revenus des banques françaises, pourraient baisser de 20%. Le retour à un niveau de croissance normale dans les pays étudiés (Allemagne, France, Italie, Espagne et Royaume-Uni) serait possible en 2024 dans le cadre d’un scénario sévère avec une baisse du PIB de 11% en zone euro. L’Autorité Bancaire Européenne estime elle que les actifs détenus par les banques devraient subir une forte dégradation.
C’est dans ce contexte que quelques grandes banques telles que RBS, Deutsche Bank, et Bank of Ireland ont récemment émis de la dette pour renforcer leurs bilans. Elles pourront ainsi affronter les impayés, les provisions et les crédits aux entreprises qui devraient devenir plus nombreux au cours des prochains mois. Ces émissions de dettes interviennent dans un cadre réglementaire qui s’assouplit. En effet, à partir de 2021 les banques pourront remplacer leurs fonds propres “durs” par de la dette. L’exigence de fonds propres “durs” devrait ainsi diminuer de 0.90% en moyenne dans les banques de la zone euro.
Pour préserver leurs fonds propres elles ont également suivi les recommandations de la BCE, qui leur avait demandé de ne pas verser les dividendes non distribués à leurs actionnaires. Ce qui représente près de 28 milliards d’euros, et « environ 1,8% des capitaux propres et 35% des bénéfices totaux » selon la BCE.
Avant la crise sanitaire, les marges des banques avaient déjà été impactées par les taux bas et les nouveaux usages digitaux des clients. La Covid-19 pourrait accélérer la transformation digitale des établissements bancaires. En effet, les clients ne se sont pas rendus dans leur agence pendant plusieurs semaines et se sont initiés aux services bancaires mobiles ou en ligne. Selon une étude du cabinet BCG, 45% des Français se disent prêts à acquérir des produits financiers en ligne ou sur le mobile. Les banques pourraient donc rattraper leur retard face aux néo-
Crédit immobilier
Les meilleurs taux fixes du mois en crédit immobilier
Pour les résidents :
- Taux fixe sur 10 ans: 0.50%
- Taux fixe sur 15 ans: 0.90%
- Taux fixe sur 20 ans: 1.00%
- Taux fixe sur 25 ans: 1.10%
Pour les non-résidents :
- Taux fixe sur 10 ans: 0.89%
- Taux fixe sur 15 ans: 1.17%
- Taux fixe sur 20 ans: 1.39%
Les taux communiqués correspondent aux meilleurs taux obtenus. Quelques banques seulement peuvent accorder ces niveaux de taux et nous constatons des écarts un peu plus importants entre ces « meilleurs taux » obtenus et les taux juste en dessous.
Taux de référence
Taux directeur BCE
Politique monétaire et anticipation des taux court terme
Aucun changement n’est à signaler du côté du taux directeur de la Banque Centrale Européenne.
Depuis quelques jours, de nombreux politiciens et économistes ont appelé la BCE à annuler une partie ou l’intégralité de la dette contractée depuis 2015 par les Etats membres de l’Union Européenne, afin de les aider à faire face au coronavirus. Le Gouverneur de la Banque de France a indiqué que cette hypothèse irait à l’encontre des principes fondateurs de l’UE car elle permettrait le financement monétaire des déficits.
Euribor 3 mois
Les prêts à taux variable sont majoritairement indexés sur cet indice
Après avoir atteint son plus haut niveau en quatre ans à – 0,16 % le 23 avril dernier, l’Euribor 3 mois redescend à – 0,279 %. La nouvelle méthode de calcul du taux depuis 2019 le rend plus sensible aux chocs du marché.
OAT 10 ans
Les taux des prêts à taux fixe sont fortement corrélés à cet indice
L’OAT 10 ans est relativement stable par rapport au mois dernier. Elle atteint 0,01 % contre 0,03 % fin avril.
