Location courte durée : quelles leçons tirer du Covid-19 ?

Location courte durée : quelles leçons tirer du Covid-19 ?
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La crise du coronavirus a montré la prise de risque de la location de courte durée. Les taux de rendement élevés s’avèrent une histoire du passé. La location longue durée prend l’avantage.

L’ère « AIRBNB » est-elle révolue ? Une certitude : la covid-19 transforme le modèle. En France, depuis le 17 mars, date de la mise en confinement, les locations de courtes durées sont à l’arrêt. La demande avait déjà commencé à fléchir depuis la fin janvier. Puis, ce fut le tour des annulations. Du jour au lendemain, les revenus réguliers ont disparu. Impossible de trouver des solutions alternatives. Des plateformes de réservations ont bien essayé de proposer l’accueil de personnel soignant contre indemnisation, mais cela s’est montré très marginal. Airbnb, Séjourning, Agoda… Toutes ont vu fondre leur volume de réservations. L’activité pour l’année 2020 devrait être divisée par deux.

 

Les nouvelles obligations de la location courte durée

L’épreuve est rude. Elle a montré aux propriétaires bailleurs, qui avaient lâché la longue durée, car jugée peu rentable, qu’ils étaient peu maîtres de leur destin. Ils ont encore moins de protection. Le locataire d’une nuit peut annuler à tout moment, sans préavis. La fluidité des réservations et la rapidité de voir une annulation remplacée en quelques jours cachaient un paramètre fondamental : la liberté de circulation.

 

L’inquiétude aurait pu se limiter à la seule période du confinement. Le déconfinement apporte aussi son lot de restrictions peu favorable à une reprise. Le maintien de la fermeture des bars, des restaurants ou des musées, l’annulation de tous les festivals jusqu’à fin août et l’absence de touristes étrangers avec les frontières fermées, limitent fortement les perspectives de rebond. Et c’est sans compter les mesures sanitaires et d’hygiène à mettre en place. Pour que toutes les nuitées soient éligibles à la location, le propriétaire doit appliquer un nettoyage et une désaffection appropriée.

 

Regain d’intérêt pour les résidences secondaires

La demande évolue également pour les résidences secondaires. Le succès de la location de courte durée profitait largement aux biens situés en grandes agglomérations. Les retours des premières réservations pour l’été montrent que ce sont les résidences secondaires et les maisons qui ont le vent en poupe. Pour les appartements, il va falloir patienter. Ce qui dresse à court terme un nouveau portrait de la location saisonnière.

 

À long terme, l’offre devrait se réduire et favoriser un renouveau pour les offres hôtelières. Les particuliers ont compris tous les avantages d’une location longue durée en temps de crise. Comme le logement est la résidence principale du locataire, quoi qu’il arrive, il garde ce besoin d’être logé. Il va rester par nécessité. Ce qui n’est pas le cas de la location saisonnière de logement entier. L’offre de bien à la nuitée a  déjà fortement baissé : d’un côté parce que les propriétaires reviennent sur le marché de la location longue durée, d’un autre les plateformes ont fait le ménage dans leurs hôtes en radiant ceux qui ne respectaient pas leurs critères tels que le taux d’acceptation de réservation, la note minimale de satisfaction ou encore le nombre de nuitées validé sur une année.

 

La revanche de la location de longue durée ?

Demain, la location de courte durée pourrait s’orienter vers les résidences secondaires, mais aussi les chambres chez l’habitant lorsque les mesures sanitaires seront levées. Dans les deux cas, la location ne repose pas sur un investissement, mais une opportunité de maîtriser les charges annuelles. En attendant, des acteurs comme Airbnb n’ont pas dit leur dernier mot. Ce dernier a certes renoncé à s’introduire en bourse, mais il a aussi réussi à lever 1 milliard de dollars pendant le confinement. Et parmi les mesures prévues, il y a l’indemnisation des meilleurs hôtes pour qu’ils restent dans le circuit.

Pour en savoir plus :

Politique Airbnb relative aux cas de force majeure et coronavirus (COVID-19)

Coronavirus : « Le comportement du consommateur ne changera pas », pourquoi Uber et Airbnb vont (quand même) s’en sortir

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